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Lâchez prise avec Midnight Sofa

Pour la première fois depuis le début de notre existence, nous avons le plaisir de vous présenter non pas un acteur des arts plastiques, ni une personnalité du théâtre, mais un artiste de la sphère musicale ! Et oui, les pARTageuses sortent des sentiers battus à la découverte de Midnight Sofa, et cela, pour votre plus grand plaisir. C’est grâce au Festiva’Lyon, dont nous vous parlions la semaine dernière, que nous avons eu la chance de pouvoir le découvrir.


Pour ceux qui ne se sont pas encore adaptés à la mondialisation, on est gentilles on vous traduit : Midnight = Minuit (le moment idéal pour écouter de la musique, selon lui) ; Sofa = Canapé (le meuble qui serait le plus adapté pour écouter de la musique). Comprenez donc son nom de scène comme une consigne et installez-vous confortablement dans votre canapé, (allumez votre cigare), cliquez juste ici et laissez-vous porter par cette douce mélodie qui inonde votre appartement.

© DUPS

Mais alors Midnight Sofa, qu’est ce que c’est ? Nous avons eu l’occasion de lui demander :


" L’idée de Midnight Sofa c’est de sortir de la musique d’ascenseur. Tout le monde se moque des musiques d’ascenseur mais moi j’adore ça. L’idée c’est de lui donner un côté pop. J’ai décidé que ce serait de la pop lounge parce que ça a toujours ce caractère assez lent. Mais mon rêve ça serait de faire des trucs où tu écoutes tout en restant couché. Je cherche ça dans chaque chanson, tout en gardant un univers pop.


Est ce que tu arrives à transmettre cette ambiance à ton public ?


C’est compliqué. En live nous sommes deux. Pour le projet je suis seul mais en live j’ai tenu à avoir un ami musicien qui fait beaucoup plus d'électro que moi, notamment de la house, comme ça on peut co-écrire des sets. Cela me permet de faire ce que je veux, et lui me complète pour capter l’attention du public. C’est un peu compliqué, mais on a fait pas mal de scènes pour expérimenter tout ça et finalement on s’est rendu compte qu’il ne faut pas être étonné si les gens parlent durant le concert. Certains vont chercher des bières, mais en fait ce n’est pas gênant. C’est le côté lounge, ambiance canapé. Le rêve c’est de faire un concert dans un endroit où il n’y aurait que des canapés partout.


Comment tu t’es lancé dans la musique ?


J’ai commencé très tôt puisque j’étais “petit chanteur” de Lyon à la base. J’ai fini à l'auditorium de Lyon pour les musiques du Seigneur des Anneaux et c’était vraiment incroyable. Puis je me suis lancé dans la musique de groupe mais ça n’a pas marché. Travailler en groupe c’est bien mais j’ai eu du mal à trouver des gens avec qui je pouvais vraiment travailler. Et puis après le bac j’ai créé un groupe. Celui-ci marchait super bien mais on était un duo et malheureusement le guitariste est décédé (pour écouter How Far ? c'est ici). C’était assez difficile pour moi, parce que je ne m’y attendais vraiment pas. Puis je n’ai pas réussi à refaire la musique que l’on avait créée ensemble. J’ai quand même créé le projet que l’on avait pensé ensemble, pour la symbolique. Clairement, je n’y arrivais pas. Donc j’ai commencé ce projet de Midnight Sofa l’année dernière.

© Frank Bacon Photography

Qu’est ce qui t’inspires ?


Je trouve qu’il y a des chansons de St Germain ou de certain jazzmen comme Brad Mehldau, qui sortent une chanson dans un album qui me coupent les jambes et quand je suis en pleine rue je suis obligé de m’arrêter, même si c’est rien. Ça peut être un accord ou juste une ambiance qui pose les choses d’un coup et le monde s’arrête, c’est dingue. Moi je viens du rock et du jazz. J’ai commencé à écouter de la musique avec les Beach Boys quand j’étais gamin, The Doors, les Beatles, tout ça. Et puis j’ai découvert l’année dernière Chet Baker et ses albums chantés, que je trouve vraiment dingues. Le smooth jazz mène à des côtés lounge aussi, ce qui t’ouvre vers d’autres milieux comme le rap. C’est ça qui est cool avec le lounge, c’est que tu peux faire ce que tu veux avec.


Qu’est ce que tu racontes dans tes chansons ?


C’est assez contemplatif. Je vois des images quand je joue, en fait au moment de la composition je trouve les accords. Je vais les jouer pendant une demi-heure et c’est à ce moment là que je trouve toute la mélodie que j’enregistre au fur et à mesure. Ça raconte un peu une histoire et elle va m’aider à trouver le titre.


Pourquoi amènes-tu les instruments sur scène ? Est-ce pour plus d’authenticité ?


Oui, moi ce que j’aime dans les concerts c’est de voir les mecs jouer, voir un batteur se déchaîner, c’est fantastique. Voir les gens jouer en vrai ça apporte une richesse. Un gars derrière ses platines, ça reste un mec que mon oeil suspecte car je ne viens pas de l’électro et je me demande si c’est lui qui bouge les boutons ou s’il ne fait rien. Donc l’idée c’est de faire ça mais en jouant en vrai, c’est à dire qu’on enregistre tout en live avec un looper, une boîte à rythmes et un synthé sur lesquels on sort tous les sons. Je pense que ça apporte quelque chose. Cette authenticité se retrouve aussi quand je compose, j’essaie de ne pas trop m’étendre dans le temps parce qu’à force de trop écouter la chanson on perd totalement l’âme et on s’intéresse trop aux aspects formels qui dégradent le son. A un moment tu perds l’histoire et ça devient compliqué.


C’est vrai que tu composes seul dans ta chambre. Est-ce que c’est compliqué ?


C’est assez intéressant et c’est psychologiquement dur mine de rien. J’ai eu un blanc de quatre mois où je me suis remis en question. Ce que je faisais ne me plaisait pas. En revanche la page blanche m’arrive assez rarement, en se posant sur ton clavier tu trouves toujours un ou deux accords sympas et il ne m’en faut pas plus. J’aime bien faire des chansons longues avec deux accords, je trouve ça fantastique car tu leur sors les tripes, tout ce qu’ils ont à donner.


Et c’est quoi les plaisirs de composer tout seul ?


Ce qui est hyper cool c’est que tu as l’impression d’être en voyage en fait. Tu débarques dans un pays que tu ne connais pas, tu crées tes trucs, tu te fais tes potes, tu as ton appart et tu fais ta petite vie comme cela. C’est Age of Mythology quoi. Tu crées ton univers et puis ça plait ou ça plait pas.


Est ce que ce n’est pas mieux finalement que cela ne plaise pas à tout le monde, tant que tu restes fidèle à ton style ?


Je suis assez contre les côtés snob. Par exemple j’adore le jazz mais il y a un problème, c’est qu’ils n’ont pas réussi à sortir d’un snobisme intellectuel. Tu vois ce que je veux dire ? Je ne pense pas qu’il existe un style de musique dédié à une classe sociale particulière. Ça ne rime à rien de faire ça. La musique est diverse et je pense qu’il n’y a pas de musique savante. L’idée c’est qu’elle est faite pour être partagée donc forcément il faut viser un public plus commercial. Quand tu fais de la musique t’as envie que tout le monde la connaisse et que tout le monde puisse ressentir ce que tu ressens.


Par rapport à ta participation au Festival’yon, comment avez-vous pris contact ?


Oui, c’est comme des copains, ils m’avaient contacté un mois après la sortie de mon projet pour jouer. J’ai répondu oui avec grand plaisir. Ils m’ont placé à un horaire qui est assez idéal, de 17h30 à 18h30, ce côté un peu afterwork. Et puis avec l’arrivée de Rilès ça donne encore un peu d’importance.


D’ailleurs, la notoriété de Rilès est en train d’éclater et il va sûrement amener beaucoup de monde. Est-ce que tu appréhendes de jouer devant un public qui n’écoute pas forcément ton style de musique ?


En fait ça m’excite un peu. C’est plus qu’un challenge et c’est surtout une chance car mon projet n’a même pas un an. Pouvoir déjà jouer avec une tête d’affiche comme ça, ça fait plaisir. "

Tu l’auras compris, cet artiste porte très bien son nom. Avec ces mélodies comme gonflées à l’endorphine, il te fera du bien. Alors laisse-toi aller : pour les shoot de chill, tout est dispo ici, et , mais surtout dimanche au Festiva'Lyon qui se déroulera au Parc Blandan. C’est à 17h30, tu viens ?


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