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Amour toujours

Vous connaissez les ruptures ? Nous oui. Et ne dites pas non, on le sait, tout le monde passe par là. Oui oui, les petits copains de primaire comptent aussi. Maintenant que cela est dit, nous pouvons déjà constater que, comme le petit doigt tapé contre l’angle d’un meuble, comme la chaussette mouillée après avoir marché dans la flaque de la salle de bain ou, plus largement comme les lundis, les ruptures amoureuses font partie de ces agacements de la vie dont tout le monde connaît la peine. Donc, la rupture amoureuse est une phase universelle. Youpi ? Non, pas vraiment. Nous plongeant comme dans un cercle vicieux, la rupture invite souvent ses amis (tristesse, manque et abandon) qui nous amènent très vite à déprimer un temps, voire deux. Mais pourtant, la vie continue. L’amour, celui avec un grand cœur, celui de nos amis, de notre famille et même l’amour de soi-même, reprennent toujours le pas pour nous permettre d’avancer.

Si les pARTageuses vous dévoilent aujourd’hui une facette un peu morose de la vie, ce n’est pas spécialement parce que nous sommes nous-même déprimées (c’est très gentil de s’inquiéter), mais plutôt parce que nous avons déniché le remède pour aller mieux. Oui oui, on vous assure, fini la glace au fond du lit, fini les pleurs et les ennuis, l’exposition « Depuis Toi » de Philippe Prohom et Emilie Teillaud vous redonnera goût à la vie !

En associant texte et image, ces deux artistes ont produit un livre poétique, retraçant « ce que l’on retient d’une histoire amoureuse qui n’est plus ». D’abord pratiqué comme un exutoire en verbalisant tout ce qui lui manquait « d’elle », Philippe a ressenti le besoin d’élargir l’expérience à toutes ses relations amoureuses. L’écriture a beaucoup agi sur le moral de l’auteur et réalisant l’universalité de cette mauvaise passe, il a voulu l’exploiter comme un sujet de création artistique. Très vite alors, il fallait compléter ces jolis mots par de jolis dessins. La rencontre avec Emilie est d’abord un « coup de cœur humain », nous disent-ils, et on veut bien les croire, car l’association des deux créations est d’une efficacité époustouflante. Les dessins s’accordent parfaitement avec le texte, et comme une histoire qui nous est racontée, nous ressentons, au fil des pages qui se tournent, l’empathie, l’encouragement, et l’humour qui fait doucement sourire. Cette narration nous conduit peu à peu vers la lumière, comme une revanche sur la pluie qui envahit trop souvent l’esprit.


En travaillant l’anaphore avec délicatesse et simplicité, l’auteur nous transporte dans les différentes phases de cette étape. D’abord « triste à mourir », comme il l’écrit dans une des pages, il arrivera plus tard à des émotions bien plus joyeuses. Si bien qu’une des pages annonce même qu’il aime aujourd’hui les lundis, pour vous dire… Certes, les textes sont d’abord très personnels, et on peut éprouver une certaine culpabilité en rentrant comme par effraction dans le cœur de Philippe Prohom. Pour répondre à cela, il faut noter que cet échange est d’abord voulu, et comme nombre d’œuvres d’art, l’intrusion est inévitable puisque la création artistique est subjective à chaque artiste. Et pour lutter contre cette empathie, qui pourrait être désagréable à certains, les dessins nous renvoient à une image plus objective, ils parlent à tous. L’émotion des lecteurs est parfois très forte, allant du rire jusqu’aux pleurs.



Cette collaboration d’artistes, comme nous l’avons déjà dit, est incroyablement réussie. Philippe Prohom n’a jamais donné de consignes à Emilie Teillaud car il préférait voir ce qu’elle ressentait à la lecture de chaque phrase. Elle a bien sûr dû s’adapter à la sélection des dessins, certains étaient tout simplement ratés, d’autres trop intimes pour être publiés et exposés, mais jamais il ne s’est permis de juger. Il a préféré lui laisser carte blanche, car la subjectivité de l’artiste peintre était aussi à prendre en compte. Il recherchait une réaction émotionnelle dessinée, aussi brute que ses propres mots, et c’est aussi pour cela que l’ouvrage fonctionne si bien auprès des lecteurs. Cela nous permet d’apprécier que peu importe l’outil de communication, qu’importe si c’est une image ou de la poésie, l’émotion partagée reste la même. Pour Emilie Teillaud, artiste depuis plus de quinze ans, cette collaboration lui a montré qu’elle pouvait travailler autrement. Comme un nouveau chemin qui s’ouvre à elle, Philippe lui a permis de faire évoluer son trait, et d’aller plus loin dans la création.



Cet événement est d’abord une invitation de Nathalie Perrin-Gilbert Maire du Ier arrondissement de Lyon. De nombreux dessins du livre sont exposés, mais pour ne pas trop lasser le spectateur, les deux artistes ont eu l’ingénieuse idée d’exposer des œuvres d’Emilie. On retrouve un trait franc, pouvant par endroits rappeler les créations du géniallissime Chagall. Emilie nous confie adorer l’artiste pour « l’énergie qui se dégage de ses œuvres », mais elle peint à l’instinct, sans jamais chercher à trop s’inspirer de ses maîtres. Les thèmes traités sont enthousiastes, chaleureux, ardents, bienfaisants. Encore une fois, Emilie n’a pas peur de traiter le thème de l’amour sous toutes ses formes, cet amour qui peut être celui d’un couple mais aussi celui d’une mère pour ses enfants. Sa création est la représentation d’un « amour qui est plus fort que tout, toujours », et cela fait du bien.


Cette exposition fut l’occasion pour nous de rencontrer deux artistes talentueux et nous ne pouvons que (très fortement) vous recommander de prendre le temps d’aller voir leur très douces et brutales créations. On espère qu’elles vous feront autant de bien qu’à nous.


ENTRÉE LIBRE

Lieu de l’exposition : 2 place Sathonay, Ier Arrondissement, Lyon :

Pour plus d’informations : page Facebook « Depuis toi & Emilie Teillaud s’exposent » :

Attention, dépêchez vous, ça s'arrête le 20 Mai 2017

Et pour suivre le projet :

Site du projet : http://www.depuistoi.fr

Site pour acheter le livre : http://www.depuistoi.fr/boutique

Site de Philippe : http://www.prohom.com




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