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Rencontre avec Ludivine Nakedcat !



Quand l’une des pARTageuses est venue me voir en me disant « Je suis allée à une exposition, je pense que la photographe va te plaire » je me suis dit « Chouette ! Mais mis à part Doisneau je ne connais rien à la photographie ». En deux-trois messages le rendez-vous est fixé et je me retrouve à siroter une limonade en terrasse avec l’artiste Ludivine Nakedcat et ma compère. S’en suit alors une joyeuse conversation, on fait connaissance, on discute un peu de nos vies, pour l’une d’artiste, pour nous autres d’étudiantes mais surtout de femmes.



Ludivine me parle alors de son parcours, de ses études de commerce à Paris et de ses jobs dans de grands groupes internationaux avant de tout laisser tomber en 2013 pour la photographie. Elle débute par des prestations pour les mariages, des portraits, tout en travaillant sur des projets personnels en parallèle. Autodidacte, elle se perfectionne en suivant des stages techniques et petit à petit l’idée de présenter ses créations la titille et fini par s’imposer. Reste à franchir le cap de se dévoiler, d’oser montrer son travail car la plupart de ses photographies la mettent en scène sous forme d’autoportraits, face à son objectif, face à elle-même.


Différentes séries, différentes thématiques naissent alors comme les « Photographies téléphoniques », « l’Observatoire » ou « Les enjambées » qui met en scène ses gambettes là où ses pieds vagabonds la mènent. L’idée est de faire passer des émotions en se servant de son corps et de son image comme médium.



M’échappe alors cette question « Et ton exposition, elle parle de quoi ? ». Et bien l’exposition nommée « n’Être » dévoile 20 tirages, 20 autoportraits de Ludivine qui illustrent toutes les émotions qui ont pu la traverser lorsqu’elle a pris la décision de se faire avorter. BOUM. Dans ma tête ça fuse, j’imagine toutes les conséquences qu’un tel engagement artistique peut avoir.


La volonté de Ludivine est de présenter son expérience la plus intime, sans chercher à influencer, sans avoir la prétention de parler au nom de tous et c’est pour cela que les tirages n’ont pas de titres. Chacun voit ce qu’il veut bien voir. On évoque alors la réaction des visiteurs lors du vernissage, de ses proches, du fait de lever le voile sur un sujet encore terriblement tabou. Ludivine parle d’un projet thérapeutique, la recherche d’une réconciliation. Des images pour soigner les maux, là où la parole fait parfois défaut.


On discute, on discute et on finit par se faire gentiment pousser vers la sortie pour cause de fermeture du bar. Bon, et si on allait la voir cette exposition ? Pour mon plus grand plaisir j’ai alors le droit à une visite presque privée, Ludivine m’indique le « sens de la visite » et me laisse seule, appréhender ses réalisations.


Mes réactions face à ces photographies n’engagent que moi et ce n’est pas le plus important ici. Ce que je retiens de cette rencontre c’est une artiste sensible, à l’écoute des autres et d’elle-même et surtout qui porte un regard bienveillant sur les femmes, leurs images, leurs corps et leurs singularités.



Si tu veux te faire ta propre opinion, l’exposition est visible jusqu’au 30 Avril au 26 rue René Laynaud 69001

Pour aller voir les réalisations de Ludivine NakedCat ça se passe ICI.

Et pour retrouver notre chouette article sur la Galerie VisiosFeir c’est ICI.

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